Celle qui pense que le meilleur est à venir

J’ai reçu la couverture de mon roman Le Bruit de l’Absence, c’est l’étape ultime avant qu’il soit imprimé. Je repense à celle que j’étais il y a trois ans, quand j’ai commencé à écrire ce qui n’était encore que le doux frémissement d’une idée un peu plus vaste que les autres. Je fréquentais des cercles de tambours, j’explorais le chamanisme à travers les voyages, je commençais à m’ouvrir à cette dimension de mon être sans assumer complètement mon attirance pour les mystères. J’écrivais beaucoup en groupe, avec des compagnons de plume rencontrés lors d’ateliers, ensemble on se sentait plus forts pour oser poser des mots sur nos jolis cahiers lignés.

Bien qu’entourée, j’ai d’abord beaucoup résisté à ce qui se présentait sur mes pages. Non je n’avais pas envie de parler de mes fausses couches. Non je ne voulais pas un livre triste sur le deuil. Non je ne voulais pas partager cette histoire horrible dont je venais à peine de de guérir. Malgré moi, les mots coulaient en flots vibrants et puissants qui m’obligeaient à retraverser les épreuves, les émotions, les doutes, les faire renaître sur papier. Les larmes dans les yeux de mes amis écrivains, leur enthousiasme différent des autres jours m’ont donné envie de continuer. Chaque page était douloureuse, violente, venait me hanter la nuit. Rapidement j’ai compris que je ne pourrais écrire un récit, me livrer à ce point, revivre chaque moment en détail serait trop intense.

C’est là qu’Hortense est arrivée, une jeune femme sensible, amoureuse, joyeuse, elle volait au secours de mon histoire pour la transcender. Hortense c’est l’héroïne de mon roman, elle est apparue un jour entre deux lignes, à cause d’elle j’ai dû réécrire l’intégralité des 54 pages que j’avais débutées à la première personne, je ne lui en ai pas tenu rigueur, grâce à elle j’ai pu explorer l’inexplorable, raconter mon histoire à travers la sienne, parler de cette sombre période où à chaque fois que je voulais donner la vie, la mort se présentait dans mon ventre. Hortense c’est la femme debout au milieu de la tempête, celle qui dit “Je sais que le meilleur est à venir” en plein cataclysme. C’est la partie de moi qui a toujours cru que tout était possible même quand tout le monde prétendait le contraire.

C’est la partie de moi qui n’a pas eu peur de regarder les miettes de mon cœur, les ramasser une par une pour en créer un nouveau, plus grand, plus lumineux, plus intense.

J’ai hâte de vous faire découvrir Hortense et notre histoire, mon roman parait en octobre mais je vous en parlerai encore un peu avant.

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Publié par Caroline de Surany

Thérapeute, auteure, conférencière

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