Moins et mieux

Le minimalisme a commencé pour moi en voyage. Ma conversion de fashionista hystérique à minimaliste convaincue s’est faite en Inde où j’ai vécu 3 mois. Voyageant en moto avec le strict minimum, j’ai pu constater que rien ne me manquais, j’aurais pu vivre le restant de mes jours comme ça sans rien de plus. Et être au top du bonheur.

Ça a été une révélation. Je me suis sentie libérée.

Ce que je me racontais « Je meurs si je n’ai pas ce nouveau top », « J’ai besoin d’une nouvelle jupe », « Le shopping me rend heureuse » n’avait aucun sens. Cela me donnait juste l’illusion de remplir mon existence désespérément vide.

J’ai toujours aimé les belles choses, et je les apprécie encore, mais je préfère aujourd’hui la qualité à la quantité. Je n’achète plus que très rarement et j’investis dans de très belles pièces, de belles matières naturelles. La beauté sauvera le monde et il est hors de question de m’en couper. Pour moi le minimalisme n’est pas la privation mais le fait de choisir en conscience des objets agréables, utiles et durables.

En rentrant de mon escapade indienne, j’ai vidé les 3/4 de ma garde-robe, mais aussi de mes livres, mes objets, j’ai donné vendu, débarrassé avec un plaisir sans nom !

Arrêter d’acheter a été plus dur. Le shopping était un loisir pour moi. J’aimais l’idée de la chasse au trésor, trouver la pièce parfaite en parcourant les boutiques me provoquait une excitation que j’ai eu du mal à retrouver ailleurs. Alors je me suis fixé une règle : Si un objet entre chez moi, un autre doit sortir, vu que je n’ai plus que des choses que j’aime cela me rend extrêmement exigeante.

J’ai mis du temps à aligner ma vie avec mes nouvelles convictions  car le shopping était non seulement mon passe-temps mais aussi mon métier : j’étais photographe et blogueuse mode. Pouvais-je encore mettre mon énergie à faire rêver de pièces inaccessibles ? A inciter les autres à faire ce que je ne voulais plus faire : acheter encore et encore, désirer de la nouveauté encore et encore ? Non, bien sûr que non !

Au début je me disais que puisque j’ai toujours choisi avec la plus grande attention les marques avec lesquelles je collaborais, j’incitais les gens à faire de bons choix. Que je prônais la qualité. Que je faisais rêver, cela ne faisait de mal à personne. Mais je sentais bien que je n’étais pas droite dans mes bottines pailletées.

Alors j’ai entamé une longue reconversion. Grâce à mon minimalisme nouveau j’ai pu économiser, refuser les jobs les plus vides de sens, m’offrir le luxe d’étudier, repartir en Inde faire des formations, investir dans mon développement personnel, ma vie, mon avenir plutôt que dans un énième nouveau jean parfait.

Pour la première fois de ma vie j’ai eu l’impression de décider réellement ce que je faisais. De faire avancer les choses pour moi mais aussi, quelque part pour le monde.

Aujourd’hui je suis coach, conférencière et auteur, j’aide les gens à faire le vide en eux pour mieux se connaître et se reconnecter avec leur joie de vivre. Mon minimalisme aura transformé jusqu’à ma vision de la vie et je suis persuadée qu’il peut changer celle de nombre d’entre nous !

Et vous, vous en êtes où avec la (sur-)consommation ?

 

 

Publié par Caroline de Surany

Créatrice d'expériences ressourçantes - Chercheuse de trésors intérieurs - Auteure

5 commentaires sur « Moins et mieux »

  1. Apres plusieurs lectures,notamment Marie kondo,l art de l essentiel et j en passe je dirai etre sur la bonne voie😊
    Je désire également suivre une formation d home organiser je le sens c pour moi
    Merci pr cet article et bonne continuation
    Cdt
    Aurélie

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